Débat sur William Marx, La Haine de la littérature (Paris: Minuit, 2015), dans: Romanische Studien 4 (2016).
Les premières pages | Minuit
William Marx sur son projet au Wissenschaftskolleg Berlin
Participants confirmés
- Alexandre Gefen (CNRS/univ. Sorbonne, Paris)
- Jan Baetens (univ. Leuven),
- Marie Gil (Collège int. de Philosophie, Paris),
- Wolfgang Asholt (univ. Osnabrück/HU Berlin)
- Alexandre Prstojevic (INALCO, Paris)
- Robert Kopp (univ. Bâle)
- Guillaume Navaud (CPGE, Paris)
Minuit sur le livre:
Ils l’ont attaquée, conspuée, condamnée, sous tous les prétextes, sous tous les régimes, avec les meilleures ou les pires intentions, pour de mauvaises raisons et parfois même pour de bonnes. Ils ont exilé les poètes, brûlé leurs livres – ou en ont simplement formulé le souhait. Voilà 2500 ans que la littérature est sujette à toutes les critiques et toutes les accusations de la part de philosophes et de théologiens, de prêtres et de pédagogues, de scientifiques et de sociologues, de rois, d’empereurs et même de présidents.
De Platon à Nicolas Sarkozy, ce livre fournit toutes les pièces de ce procès ahurissant, fait le portrait d’une incroyable galerie de grotesques et de ridicules, et retrace à sa manière une autre histoire de la littérature occidentale depuis les origines, pleine de bruit et de fureur, de bêtise, d’hypocrisie et d’ignorance, avec ses querelles et ses combats, ses défaites et ses triomphes, ses stratèges, ses traîtres et ses héros.
Avec la haine de la littérature se révèle la face cachée de l’histoire de la littérature – celle qui lui donne peut-être son sens véritable.
Ill.: Geoffrey Fairchild: It was a pleasure to burn.