Kulturellen Niedergang erzählen: Geschichte und Zukunft des französischen Déclinisme von Montesquieu bis Macron
Antrittsvorlesung zur Professur für Romanische Kultur- und Literaturwissenschaft der Otto-Friedrich-Universität Bamberg
4. Dezember 2018, 18 Uhr, An der Universität 2, Bamberg
Zur Einstimmung drei Zitate:
Chez les intellectuels, l’idée de la chute est en pleine ascension. Le déclinisme est l’idéologie montante. Se présentant comme les martyrs d’une pensée unique introuvable (en général, on désigne par là les idées de la gauche), des penseurs le plus souvent très marqués à droite tiennent le haut du pavé en multipliant les prédictions catastrophiques. Tous ? Non, une petite escouade résiste à ce délitement général.
(Laurent Joffrin, Le déclinisme réfuté, Libération, 10 juin 2015)
Dix ans de déclinisme pour en arriver là. Dix ans de prophéties apocalyptiques, de sombres pronostics sur l’effondrement de la France et de noires prévisions sur l’inévitable dislocation du pays, dix ans d‘ « identité malheureuse » et de « suicide français » , bref, dix ans de zemmourisme triomphant et de buissonnisme ardent pour accoucher du triomphe d’un président jeune, optimiste, et europhile. Quelle claque !
L’élection d’Emmanuel Macron, c’est d’abord la défaite du « C’était mieux avant… », ce refrain pessimiste qui ponctuait le débat public depuis tant d’années. A cette insupportable ritournelle nostalgique, les électeurs ont préféré le « Ce sera mieux demain… » porté par le candidat d’En marche.
(Renaud Dély, Macron président : la défaite du déclinisme, Marianne, 9 mai 2017)
Élu le 7 mai dernier sur son rejet du déclinisme, l’idéologie du président Macron devait mettre l’individu au centre du jeu et prendre en compte les dérives d’un certain libéralisme. Lui était échu cette drôle de tâche : incarner une politique « et de gauche et de droite ». Douze mois plus tard, force est de constater qu’une image commence à lui coller à la peau : celle d’un président dont les mesures profitent bien davantage aux catégories élevées qu’à l’ensemble des Français. « Il n’est pas perçu autant que ne l’était Nicolas Sarkozy comme le „président des riches“ mais presque » […].
Sur la forme, le macronisme se caractérise par la frénésie des réformes. A chaque nouvelle mouture, l’Élysée met en scène la fin de « l’immobilisme. » Logique, pour un pouvoir qui se revendique « en marche ». Mais rien d’inédit selon l’historien Michel Winock qui compare cet activisme présidentiel à celui d’un Pierre Mendès France au milieu du siècle dernier.
(Simon Blin, Macron, un an après: dossier, Le nouveau Magazine littéraire, 7 mai 2018)
Ill.: E. Macron bejubelt ein Tor der französischen Fußball-Nationalmannschaft, Foto: SPUTNIK